Les métropoles revendiquent leur rôle dans le congrès international Post-Habitat III
Du 22 au 24 mai, le congrès international Post-Habitat III, organisé par l’Aire métropolitaine de Barcelone (AMB), s’est tenu à Barcelone avec l’objectif de partager la proposition de Barcelone pour le Nouvel agenda urbain (NAU) et les expériences d’experts et d’autres gouvernements métropolitains. Nos membres ont été représentés au congrès par la participation de Bamako, Mexico, Jakarta, Santiago du Chili, Séoul et Nouakchott à différentes tables rondes, donnant des exemples variés de gouvernance métropolitaine à travers le monde. Le secrétaire général de Metropolis était également présent à l’une des séances.
Le congrès a réuni plus de 200 participants du monde entier, majoritairement de profil technique. Son programme était structuré autour de quatre grands axes : la cohésion sociale, la durabilité, l’aménagement du territoire et le développement économique, sur lesquels les expériences ont été partagés et les défis présentés au niveau métropolitain.
Exemples de gouvernance métropolitaine à Metropolis
Metropolis a eu une présence importante au congrès, participant à quatre de ses sessions. Au niveau technique, Mexico, Jakarta et Séoul ont participé, et ont discuté des défis des aires métropolitaines dans les droits sociaux, la planification métropolitaine et les outils pour la construction de la gouvernance métropolitaine, respectivement.
Au niveau politique, la présence de nos membres à la table ronde « Villes et métropoles face aux agendas mondiaux » a ressorti. Le maire du District municipal de Bamako, M. Adama Sangaré, la présidente de la Communauté urbaine de Nouakchott, Mme Maty Mint Hamady, et l’une des conseillères du Gouvernement régional métropolitain de Santiago du Chili, Mme Nelly Santander, en plus du secrétaire général de Metropolis, M. Octavi de la Varga. Leurs discours ont coïncidé dans la lutte contre le changement climatique et le développement de politiques sociales de lutte contre les inégalités.
Mme Hamady, par exemple, a expliqué que « Nouackchott concentre le travail métropolitain sur l’application de l’Objectif de développement durable 11, en construisant un territoire résilient doté des infrastructures nécessaires au développement économique et aux services urbains dont les citoyens ont besoin ». Une ligne qui coïncide largement avec la déclaration de M. Sangaré: « Les mesures prioritaires pour le gouvernement de Bamako sont : la lutte contre le réchauffement climatique et le changement climatique, la construction de nouvelles centralités et un nouveau plan de mobilité basé sur le transport public ». Mme Santander a partagé l’importance de la gouvernance en tant que membre du Gouvernement régional métropolitain de Santiago du Chili : « Nous avons appris que nous nous devons coordonner avec tous les programmes gouvernementaux qui ont quelque chose à dire et quelque chose à livrer ». Enfin, M. de la Varga a souligné l’importance de l’existence de réseaux mondiaux, tels que Metropolis ou MedCités (également représenté à la table ronde par son secrétaire général et responsable des relations internationales de l’AMB, M. Xavier Tiana). Selon M. de la Varga, « l’existence de ces réseaux, et en particulier dans le cas de Metropolis, est la garantie qu’il existe des espaces qui permettent la création, la défense et la transmission du récit métropolitain ». Et, en même temps, à travers l’exemple et la bonne praxis de ses membres, « Metropolis est un espace de création et d’échange d’outils et de bonnes pratiques pour la gouvernance métropolitaine ».
La contribution de l’AMB à la NAU
L’approbation de la NAU en 2016 signifiait, entre autres, l’acceptation de l’orientation urbaine dans le cadre des agendas mondiaux. Dans ce contexte urbain, les aires métropolitaines à travers le monde partagent des défis et des problèmes. L’AMB a proposé un congrès centré sur les défis métropolitains dans la lutte contre les inégalités sociales et les conséquences du changement climatique. En fait, c’était le même vice-président de l’AMB, M. Alfred Bosch, qui, dans ses discours d’ouverture et de clôture, a centré ses paroles sur ces domaines : « Le succès réside dans la construction d’espaces métropolitains qui savent gérer l’intelligence en créant des écosystèmes efficaces et autosuffisants ; et, en même temps, garantir la redistribution sociale de la richesse qu’ils génèrent ».
Les contributions de l’AMB s’inspirent également de la Déclaration de Montréal de 2015, et sont consolidées dans le document « Reconnaissance institutionnelle des aires métropolitaines post Habitat III » (en anglais) , qui renforce le rôle des aires métropolitaines comme espaces de référence de la gouvernance urbaine. Ce document met l’accent sur le récit métropolitain, soulevant le besoin pour la NAU de recentrer le milieu urbain de l’échelle de la ville à l’échelle métropolitaine, et contient les idées clés suivantes :
- la nécessité de construire une gouvernance métropolitaine dotée de compétences et d’un financement adéquats
- la construction d’un récit métropolitain dans lequel le droit à la métropole est défendu en plaçant les citoyens au centre: le droit à la mobilité, au logement, à l’air pur, à l’éducation
- la défense de la solidarité métropolitaine garantissant des territoires équilibrés
0 Comments