Chef de bataillon Balla KONE
Administrateur délégué - 1969 - 1970
le chef d’escadron Balla Koné quitte le gouvernement pour devenir l’Administrateur – Délégué de la ville de Bamako (1969-1970).
Chef d’escadron (Commandant) Balla Koné, ministre de l’Information et de la Sécurité :
Les écoles de Gendarmerie nationale sont localisées dans un Centre d’instruction baptisé « Caserne Balla Koné ». Elles sont à Faladiè, à la sortie de Bamako, route de Bougouni. Ce choix s’explique notamment par le fait que le lieutenant B. Koné fut le premier « chef de corps » de la Gendarmerie malienne, crée le 1er Septembre 1960. Déjà, le 15 février 1959, à la demande de Modibo Kéïta, président de la République Soudanaise et président du Conseil de Gouvernement de la Fédération du Mali, le capitaine Pinana Drabo est chargé de créer l’Armée nationale soudanaise. Dans cette tâche, le capitaine Pinana Drabo s’est entouré des capitaines Kélétigui Drabo et Sékou Traoré ainsi que le lieutenant Balla Koné qui venait de rentrer au pays. En juillet 1960, le capitaine Balla Koné est le commandant en second du chef d’escadron Claude Mademba Sy à la tête du Bataillon de la Fédération du Mali composée de 250 éléments dont 138 soldats soudanais envoyés au Congo (Zaïre) sur sollicitation de Patrice Lumumba confronté à des troubles causés après l’indépendance du pays secoué par les sécessionnistes du Katanga dirigés par Moïse Thiombé. Après cette mission, Balla Koné s’attèle à la création de la Gendarmerie nationale. Promu chef d’escadron (commandant) le 30 août 1963, il continue, avec d’autres jeunes officiers, à poser et consolider les jalons fondateurs de cette gendarmerie qui est restée sous son commandement jusqu’en novembre 1968 quand il fut nommé ministre de l’Information chargé de la Sécurité dans le premier gouvernement du Cmln. Au remaniement ministériel du 19 septembre 1969, le chef d’escadron Balla Koné quitte le gouvernement pour devenir l’Administrateur – Délégué de la ville de Bamako (1969-1970).
Né le 1er juillet 1920 à Bougouni, Balla Koné embrasse très tôt le métier des armes en fréquentant successivement les Ecoles des Enfants de troupe de Kati (1935-1937) et de Saint-Louis au Sénégal (1937-1939). Engagé spécial dans l’armée française au sein du 1er Régiment des Tirailleurs sénégalais, il participe à la seconde Guerre mondiale (1939-1945) au cours de laquelle il est fait prisonnier en mai 1942 à Madagascar. Libéré, le soldat Balla Koné est affecté en Sierra Leone avant de séjourner, après les hostilités, dans plusieurs pays sous domination française : Algérie, Maroc, Tunisie, Sénégal, Gabon, Guinée et Dahomey (l’actuel Bénin). Entre 1946 et 1953, il participe à la Guerre d’Indochine avant de se retrouver en Algérie où il gagne ses galons de sergent-chef. Nommé le 1er janvier 1957 au grade de Sous-lieutenant, il est admis au concours d’entrée de l’Efortom de Fréjus. De là, il intègre en 1958 l’Ecole de formation de Gendarmerie de Melun et en sort avec le grade de lieutenant le 27 septembre 1959. Quelques semaines passées, Balla Koné retourne au bercail après son affectation à la Compagnie d’état-major des troupes d’outre-mer de l’AOF à Dakar. A Bamako, il est mis à la disposition du Groupement de gendarmerie du Soudan sous commandement français. Il prête serment au Tribunal avant de prendre fonction comme adjoint au commandant des Gardes-cercles. Ceux-ci relevant de la gendarmerie deviennent « Gardes républicains » sous l’idée de Balla Koné, leur commandant en chef entre janvier et septembre 1960. L’éclatement de la Fédération du Mali (entre le Sénégal et Soudan) dans la nuit du 19 au 20 août 1960 accélère la mise en place des Forces armées soudanaises. Le 1er septembre 1960, le corps des « Gardes républicains » (désormais commandé par le Capitaine Boubacar Traoré –père du futur président Dioncounda Traoré) est détaché du corps de la Gendarmerie placée sous le commandement de Balla Koné. Celui-ci reste à ce poste jusqu’au coup d’Etat du 19 novembre 1968. S’en est suivi son expérience gouvernementale (novembre 1968-septembre 1969). Ayant déjà fait valoir ses droits à la retraite depuis le 22 janvier 1970, le fondateur de la Gendarmerie malienne est décédé le 16 décembre 1985 à Bamako.